



A l’origine situé sur un seul niveau, cet appartement parisien s’est agrandi au fil des années. Très segmenté avant sa réhabilitation, l’appartement peut à présent se moduler suivant les configurations souhaitées par la famille. Le parti pris fut de donner la possibilité d’ouvrir et relier les pièces de vie entre elles, comme la cuisine, la salle à manger, l’entrée et le salon. Les deux grandes portes permettent ainsi, en fonction de leurs positions, d’offrir un degré d’intimité différent entre ces espaces.
Le choix omniprésent de la couleur blanche permet d’agrandir considérablement ces espaces qui se voyaient confrontés à une faible hauteur sous plafond. Le blanc recouvre entièrement l’appartement, les fonctions des espaces ne se distinguent plus.
Comme seul vestige de l’ancien appartement, les deux grands fers noirs s’imposent au milieu de l’Espace.










Ces bureaux parisiens, à l’origine très segmentés, ont dû être repensés dans leur totalité. Le parti pris fut d’offrir à ces nouveaux espaces des airs d’appartement en y créant de plus beaux volumes aux fonctions diverses. Ainsi, à l’écart des espaces de réunion et de travail, nous retrouvons une chambre et sa salle d’eau. La cuisine ouverte sur la salle à manger fait le lien entre ces deux univers.
La structure très imposante soulignait la faible hauteur sous plafond. Afin de redonner plus de légèreté, l’ensemble de la structure vient s’effacer au profit d’une série de rangements, bureaux et assises nécessaires au fonctionnement de chaque espace. Ce ne sont plus les murs qui délimitent les espaces mais des ensembles menuisés en bois et métal.
La rangée imposante de poteaux et poutres positionnée dans la longueur des bureaux a été quant à elle enveloppée par de l’inox permettant ainsi de réunir les espaces entre eux.











Une surélévation parisienne
Le projet concerne la réhabilitation de l’ensemble d’un appartement parisien et son extension sur une partie d’une terrasse existante. L’objectif de cette extension est de créer à l’intérieur du logement une chambre supplémentaire et sa salle de bain, un WC commun et un espace de distribution pour chaque pièce en évitant ainsi des pièces commandées. Nous pourrions alors accéder à la chambre du fond sans traverser la première chambre.
L’idée du projet architectural est de reprendre les mêmes lignes directrices que le bâtiment principal en conservant l’orthogonalité du plan. On oublie ainsi la façade en biais qui ne mettait pas en valeur l’unité de l’existant. Il ne reste qu’en partie supérieure l’acrotère toujours en biais mais moins visible depuis la rue grâce à l’avancée de la nouvelle façade sur la terrasse. L’extension vient ainsi se greffer à la base de l’acrotère.
Grâce à la reprise des lignes directrices du bâtiment principal et du garage dans le dessin du plan de l’extension, la terrasse retrouve un espace plus facilement exploitable.
On ne distingue plus l’auvent en saillie qui a été déposé mais deux nouveaux volumes majoritairement vitrées. La façade s’ouvre généreusement sur la terrasse. Un petit volume vient s’ajouter discrètement, proche du volume de l’ascenseur actuel. Il est relié à l’ensemble de l’extension par la toiture et le socle, continuité du sol intérieur. Point de transition entre le bâtiment principal et l’extension, le langage de la façade de ce petit volume est différent. C’est une façade aveugle, discrète qui cache les nouveaux WC.
L’aspect extérieur de l’existant ne présentant aucune qualité architecturale particulière, nous avons fait le choix d’envelopper les volumes de la nouvelle façade par du zinc afin de s’intégrer parfaitement à la typologie très parisienne de la parcelle. Posée sur une partie de la dalle peu épaisse de la terrasse, une structure légère et rapide à monter en bois a retenu notre attention.
Nous avons longuement cherché et finalement trouvé une entreprise Jurassienne spécialisée dans la construction de maisons passives en bois.
Afin de ne pas déranger l’architecture très parisienne de la Villa Ballu, les façades ont été travaillées dans la verticalité rappelant les façades d’ateliers encore très présentes dans l’environnement proche du bâtiment. Par rapport à l’austérité de la façade existante, le rythme de la nouvelle façade s’associe mieux au langage du bâtiment principal que l’on conserve à l’identique. La nouvelle façade propose un discours architectural simple en ajoutant une touche de modernité dans la mise en œuvre de l’enveloppe de zinc qui est toiture mais aussi socle et murs de refend de l’extension.
Pour gérer l’intimité et la quantité de la lumière naturelle, un système de rideaux intérieurs est prévu à cet effet.



