Shabour. Le terme signifie en hébreu rompre, casser en morceaux. Le ton était donné, le cahier des charges dicté par Assaf Granit et Tomer Lanzman clair, le lieu devait bousculer les lignes, s’affranchir du passé pour mieux renouer avec la matière...brute.
Pour cela, il aura fallu détruire les doublages et les coffrages qui dessinaient auparavant l’intérieur et révéler la structure d’origine tout en pierres et en briques. Puis poursuivre cette quête de brutalité dans tout le restaurant, en usant et abusant, du sol au plafond, de béton, de granit, de métal, d’inox ou d’acier.
Ici, rien de mièvre ni de tape à l’œil. Les murs sont nus. Les lumières sont invisibles. La cuisine bordée d’un long et unique comptoir en pierre rythme l’ensemble.
Jeu de matières naturelles et d’éclairage à la bougie. Absence d’enseigne extérieure à lire ou de numéro de téléphone à composer. L’adresse est bien dans la lignée de celle des initiés, discrète, qu’on se susurre à l’oreille.