Un immeuble parisien de la fin du XIXe siècle, situé au 5e et dernier étage, se voit augmenter des combles et entre en projet. Le propriétaire, artiste, souhaite vivre dans le ciel. Il ne s’agit donc pas tant d’agrandir l’appartement que de créer un volume abstrait pour habiter les toits, de lui donner de la hauteur, de l’espace, de la lumière.
C’est ainsi que l’extension de surface proposée est limitée : 21 m2 pour une seconde chambre et sa salle de douche attenante. Elle repose sur une mezzanine se superposant strictement aux servitudes et circulations situées dessous, pour ne pas empiéter sur les pièces de vie, qui elles, se déploient jusqu’au rampant. La fluidité et la continuité des espaces est renforcée par l’effort de légèreté de la mezzanine, dont la structure économe est cachée. Seul un large IPN marque l’espace de son horizontalité et engage un dialogue référencé.
Assumant l’anachronie d’insérer un loft dans un appartement faubourien, une écriture industrielle est ainsi convoquée, pour répondre à la spatialité recherchée : double hauteur, verrière en second jour ; et à la matérialité voulue : le bois, le béton, le métal.