Un loft parisien situé au rez-de-chaussée d’un immeuble de la rue des Amandiers : un grand volume étroit, quatre mètres de hauteur, à peine six de largeur, et vingt-deux de longueur... Les murs périphériques sont en bloc de béton. Le plafond présente une sous-face alvéolée. La façade sud du local, seule, est ouverte. L’apport de lumière se fait par une rangée de fenêtres positionnées à trois mètres du sol. La seule vue est dirigée vers le ciel. Un grand volume concentré sur lui-même, propice au travail de création. C’est ce qui a plu aux nouveaux propriétaires, une société spécialisée dans la production audiovisuelle, qui souhaitait une transformation complète du lieu s’appuyant sur ses qualités intrinsèques.

Le projet conserve donc la volumétrie atypique de l’espace. Sa longueur permet de jouer sur la succession et la traversée, l’une après l’autre, de zones différenciées aux usages dédiés. Sur le sol en béton poli, c’est tout un jeu de boîtes dans la boîte qui se déploie : deux grands volumes en accueillent le visiteur et l’invite à avancer. Là, un volume fermé contient un bureau de direction, une loge avec douche et sanitaires, pour les préparations aux séances de shooting. En face : une série de rangements en batipin lasuré rouge. Un autre volume en parpaing est une zone de stockage sécurisée. Une cuisine intégrée dans des rangements en inox. Au centre : l’espace de shooting. Suivent les espaces de travail avec deux grands bureaux. Au fond du local se trouvent quatre bureaux derrière une grande paroi de polycarbonate.